Article
15/10/2024 (Modifié le 15 oct. 2024 à 15:23:16)

Octobre Rose : comment concilier travail et maladie grave ?

Octobre rose

 

Pour un salarié, l’annonce d’une maladie grave suscite des inquiétudes sur les conséquences professionnelles d’une absence prolongée ou d’un traitement lourd. Que prévoit le code du travail en cas d’affection grave ? A l'occasion d'Octobre Rose, on fait le point.

 

Quels droits pour les salariés malades ?

 

Le diagnostic d’un cancer ouvre le droit à percevoir des indemnités journalières pour une durée maximale de 3 ans, sous certaines conditions. Au-delà de 6 mois d’arrêt, le salarié entre dans le cadre de ce que l’on appelle une affection longue durée (ALD). Il peut alors continuer à percevoir le versement d’une indemnité journalière jusqu’à 36 mois.

 

Celle-ci est égale à 50% du salaire journalier de base, (puis 66,66% si le salarié a 3 enfants à charge minimum). Le salarié touché par un cancer peut également prétendre à bénéficier de certaines indemnités complémentaires versées par son employeur, là encore sous certaines conditions.

 

Le licenciement d’un salarié au motif qu’il est malade est illégal. En cas d’inaptitude à reprendre votre poste, l'article L. 4624-4 du code du travail contraint par ailleurs votre employeur à vous proposer une offre de reclassement appropriée à vos capacités. Si votre capacité de travail et de gain est réduite d'au moins deux tiers, vous pourrez prétendre à une pension d’invalidité.

 

Annoncer sa maladie à son employeur ?

 

En tant que salarié, vous avez tout à fait le droit de ne pas révéler la maladie dont vous souffrez à votre employeur et à vos collègues, au nom du secret médical. Il vous appartient d’évaluer les avantages et les inconvénients de parler de votre situation au travail, et les limites que vous souhaitez fixer si vous le faites. A cet égard, vos médecins et les associations de patients seront vos meilleurs alliés pour vous éclairer sur les conséquences de votre maladie sur votre carrière professionnelle.

 

Depuis quelques années, grâce à l’essor des campagnes de sensibilisation, et notamment Octobre Rose, les entreprises sont de mieux en mieux formées sur la manière de réintégrer leurs salariés atteints d’une maladie. En parler peut donc aussi constituer une manière de mieux aménager votre travail, d'anticiper votre reprise en cas d'arrêt, de rendre vos collègues plus compréhensifs ou encore d’être soutenu par votre hiérarchie dans cette épreuve.


De nombreuses associations existent afin d'améliorer la qualité de vie des malades en entreprise et vous aider à gérer le retour au travail après un long arrêt. Vous pouvez aussi contacter un assistant de service social de la CPAM.

Si vous vous souhaitez vous informer sur vos droits, que vous avez besoin de renseignements ou que vous rencontrez des difficultés, n’hésitez pas à faire appel à un avocat ! Il saura vous conseiller et vous apporter un éclairage juridique. Il pourra aussi vous aider à trouver une solution amiable ou à évaluer le coût d'une procédure judiciaire et vos chances de succès.

 

Parfois, une seule consultation peut suffire à vous donner les clés pour résoudre votre situation.

 

Besoin d’un avocat ? Consultez dès maintenant l’annuaire du barreau de Paris.